Pendant ces quelques jours, veille de rentrée scolaire, je vous invite à faire de gros câlins à vos enfants. Quoi de mieux pour leur donner des ailes et les encourager. Un merveilleux nectar d’amour, de confiance en soi et de bonne santé. A utiliser sans modération … après la rentrée aussi !
extrait de l’article écrit par Marlène Duretz journaliste au Monde
Un câlin ? A quoi bon repousser ce bienfaiteur rapprochement qui agit sur notre bien-être physique et notre équilibre affectif ? Platonique, amoureux ou confraternel, avec un proche, un inconnu, un animal, ou son ours en peluche, le câlin a de bénéfiques vertus qui ne doivent pas se limiter à la seule Journée internationale des câlins, ce 21 janvier (et oui cela existe!). Si le site journee-mondiale.com préconise « 7 minutes de câlin par jour pour se sentir heureux », la psychothérapeute américaine Virginia Satir voit les choses différemment : « Nous avons besoin de quatre câlins par jour pour survivre. Nous en avons besoin de huit pour fonctionner. Et de douze pour croître. »
« L’éducation a appris à notre corps à se cadenasser. Cet élan – celui d’étreindre l’autre – nous le refrénons par crainte du jugement, par peur du ridicule, de la méprise ou par respect d’une certaine morale, explique Céline Rivière, psychologue clinicienne, auteure de La câlinothérapie, une prescription pour le bonheur (Michalon Editeur, 2015). Le toucher est devenu aseptisé. Et si c’était une erreur ? Et si nous étions devenus malades de ne pas suivre nos pulsions bienveillantes ? »
Faire un câlin, à quoi ça sert ?
Lutter contre la déprime et les virus
Le démonstratif, ou le discret amateur de câlins, serait moins sujet à la déprime, aux rhumes sévères et à la grippe. Le câlin contribue à la production de l’ocytocine, hormone-clé de notre bien-être qualifiée de « nectar de guérison » par la chercheuse suédoise, Kerstin Uvnäs Moberg. « Elle est à l’amour et à l’attachement ce que l’adrénaline est au stress et à l’agressivité », explique Mme Rivière. Son niveau dans le sang « est directement lié à notre capacité de gestion du stress et à la qualité de nos relations sociales (…) Le toucher si particulier du câlin accroît les capacités de défense de l’organisme et relance globalement l’ensemble des fonctions du corps mais, plus profondément encore, il reconnecte au sentiment de bien-être parce qu’il relie l’individu à lui-même, aux autres et à la réalité de son environnement. ». Selon les travaux du chercheur américain Sheldon Cohen de l’université Carnegie-Mellon de Pittsburgh (Pennsylvanie), le lien social induit dans les câlins contribue, à lui seul, à booster le système immunitaire. Selon lui, « un câlin par jour devrait suffire pour traverser l’hiver ! ».
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Communiquer sans dire un mot
Dans son ouvrage Le Petit Livre des gros câlins (Seuil, 1988) où elle met en scène des ours pour expliquer les différents types de câlins, Kathleen Keating écrit que, « mieux que l’espéranto, les câlins parlent une langue universelle (…) et valent mieux qu’un long discours ». Nul besoin de mots lorsque le corps prend le relais. « Le toucher est instinctif. Il est le vecteur de nos sentiments lorsque nous montrons que nous aimons, que nous sommes concernés par le bien-être de l’autre, estime Céline Rivière. C’est un moyen de communication non verbal extrêmement puissant ».( ….)
Je vous souhaite une belle rentrée sereine et créatrice.
Michèle